Mémoire et identité
Mémoire et identité

Hier, une amie me téléphone pour me dire qu’elle a trouvé une thérapeute très bien.

Cinq minutes plus tard dans la conversation, j’entends des phrases telle que « je ne suis pas une mère » « ma grand-mère et ma mère étaient comme ça ». “J’ai compris pourquoi j’agissais de la sorte”.

Non contents d’avoir été mis dans des cases, classifiés, triés, étiquetés, à l’école, parfois par nos parents… nous en demandons encore.

Qui de l’énergéticien  nous raconte que parce que notre arrière-grand-mère à subit tel traumatisme, nous sommes UNTEL ou nous nous comportons de telle manière.

Qui de la formation professionnelle nous dit que nous sommes un « travailloman » ou autre chose (« process communication management »). J’ai un élève qui a payé 3 000 euros pour être mis dans une case. Depuis, il ne cesse de répéter ce qu’il est….enfin ce que la formatrice lui a dit qu’il était.

Entre la publicité qui nous dicte notre conduite,  combien nous devons peser, comment nous devons nos habiller, ce que nous devons manger ou boire, et les thérapeutes qui nous vendent une identité… je me demande quand nous allons ENFIN nous prendre en charge, aller chercher qui nous sommes et qui nous voulons être.

Oui, savoir d’où l’on vient permet de savoir qui l’on est.

Oui, l’approche transgénérationnelle est capitale dans la construction de notre identité.

Mais que quelqu’un d’autre nous le dise… que l’autre nous donne des informations capitales sans que nous allions nous même les chercher….

C’est vrai que le processus est plus long, parfois peut-être un peu plus douloureux ;

Je dis peut être : j’ai une élève qui a fait une crise de panique parce que le thérapeute lui a annoncé à 23 ans qu’elle a avait eu une jumelle et qu’elle était morte alors qu’elle n’était pas au courant !!! J’ai une amie qui a failli commettre le pire parce qu’elle n’était pas du tout prête à entendre ce que le thérapeute lui a raconté.

Somme- nous à ce point perdu ? Allons-nous si mal ?

Nous possédons en nous tellement de capacités, de ressources, pourquoi  ne pas allez les chercher ?

Avons-nous besoin de toutes les réponses tout de suite ? Le temps est important dans ce genre de travail ; avec le temps nous intégrons et  nous sommes prêts à avancer de nouveau.

Si l’on nous offre tout sur un plateau, le temps n’est plus facteur d’intégration ; comment cela s’actualise dans notre quotidien ?

Que se passe-t-il quand la réponse vient de l’autre ? M’aide-t-elle réellement dans mon quotidien ? Le déclic n’est –il pas uniquement cérébral ? Si tel est le cas, comment puis-je modifier un comportement ? adopter une autre posture?

Alors oui, pourquoi pas, une fois,  consulter  un thérapeute, quand on va très mal, qu’on ne peut plus avancer, qu’on ne voit pas le bout du tunnel…quand on a besoin d’un maillon manquant.

Mais plus j’avance dans la vie, plus je travaille en sophrologie, plus je pense sincèrement que c’est à nous et à nous seuls d’entreprendre le travail…que le chemin, c’est à nous de le parcourir…

Les réponses viendront en temps voulu. Patiencesmiley