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La formation des animateurs de centre de loisirs à la sophrologie

Je commence aujourd’hui la deuxième étape de la formation que j’ai initiée il ya 3 ans avec le PRE(Projet de réussite éducative) de Gennevilliers: former les animateurs des centre de loisirs pour qu’ils puissent en toute autonomie transmettre la sophrologie aux enfants.

L’idée de départ a presque 10 ans quand j’intervenais dans les mêmes centres pour les enfants.

A l’issue de la la 1ère année j’ai émis l’idée que me faire venir chaque semaine était bénéfique pour les enfants mas que les animateurs étaient les référents et ceux que les enfants voyaient chaque jour.

Pourquoi dés lors ne pas les former?

Qui mieux que les professionnels qui cotoient chaque jour les enfants sont plus aptes à transmettre?

Les enfants ont confiance, les parents également

D’une idée à sa réalisation, il s’est écoulé des années.

Mais la responsable du PRE n’a rien lâché. Et il y a 2 ans, j ’ai créé une formation spécificique alliant théorie et pratiques.

C’est une formation qui demande un réel investissement car pour trnasmettre au mieux il est necessaire d’expérimenter. C’est la raison pour laquelle j’ai ajouté une “clause obligatoire” :-): Je formerais les animateurs si et seulement si les directeurs des centres de loisirs s’engagaient également. Pas simplement en disant “c’est génial” mais en venant faire la même formation. Parce que ce sont eux qui impulsent la dynamique, et que, dire de faire n’est jamais aussi impactant que faire soi-même.

J’ai formé une dizaine d’animateurs et des directeurs et directrices. Avec un début timide. Cette formation est exposante et certaines sections notament concernant les émotions ou le jeu ont demandé à chacun de laisser faire, de se laisser voir et parfois de montrer sa vulnérabilité.

Le retour a été extremement positif, tant concernant le lien entre directeurs et animateurs, la dynamique du groupe entre animateurs, et evidemment pour les enfants.

Cette année j’y retourne avec des sessions de supervision et d’échanges de pratique pour les animateurs qui ont sont déjà formés

A suivre…

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La sophrologie un pansement entrepreunarial?

Cette question je me la pose à chaque fois que je suis invitée à intervenir pour la semaine de la QVT en Juin.

avant d’être sophrolgue je suis d’abord sociologue du travail et des organisations. Il y a bien longtemps que je ne suis pas allée sur le terrain mais finalement mon terrain est quotidien.

En juin c’est LA semaine où masseurs, sophrologues et autres professions du “bien-être” sont sollicités par les entreprises. Je ne m’en plains pas evidemment. Tous les ans après cette fameuse semaine j’envoie un mail aux RH pour faire un bilan et proposer une suite. Et sauf exeption les services RH ne font pas suite à la suite proposée :-).

Je me souviens d’autre part être intervenue en urgence pour un accident du travail particulièrement traumatisant. A la suite de ce temps où l’un des salarié a fondu en larmes j’ai adressé au service concerné une note très explicite où je suggérais non seulement des séances régulières avec un psychologue ( qu eje ne suis pas ) mais également de de réflechir à l’organisation du travail avec des professionnels compétents. Je n’ai jamais eu de nouvelles. Je ne sais pas ce qu’est devenu ce salarié. Mon intervention a simplement servi de soupape et de pansement.

Or, avant de parler de qualité de vie au travail, il me semble nécessaire comme l’explique la sociologue Sophie Le Garrec de s’interroger sur la qualité du travail et sur la santé au travail. Si la vie au travail est un élément et important elle exclut je le constate toutes les autres problématiques.

Vous avez un manager qui vous respecte mais que vous êtes debout toute la journée?

Quant est-il du turn-over? du nombre d’arrêt maladies? les salariés donnent ils du sens à leur travail? La prévention existe -elle? Pour quoi? Avec quelles mesures concrètes?

“Quand on veut faire de la prévention aujourd’hui, c’est la réponse que l’on apporte, sans quasiment se pencher sur l’organisation, le sens du travail… et la reconnaissance des savoirs professionnels. On donne des outils aux salariés en les rendant responsables de la situation et en leur disant qu’ils doivent s’adapter.” Sophie Le Garrec, sociologue

La sophrologie est l’un de ces outils : gérez vos émotions grâce à la sophrologie, la sophrologie pour être un bon manager, etc…Et oui c’est utile.

Mais certainement pas suffisant. Je me soucviens avoir été chez Renault pour enqueter sur les cercles de qualité! oui je sais c’était il ya des lustres. Les RH prlainet organisation du travail. Pas assez developpment personnel j’en conviens. Mais revenir à équilibre?

’Jajoute que la sophrolgie est extremeent utile dans la prévention des TMS (Troubles Musculo-squelettiques) mais on en parle peu et c’est regrettable.

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Voyage vers soi

Nombreuses sont les personnes qui viennent et qui sont très angoissées à l'idée d'être seules. Manger seules au resto, aller seules au ciné etc...
D'autres sont toujours en lien, au bureau avec les collègues, le soir avec la famille et le week-end avec les amis. Sans jamais être seules.
Quand elles le souhaitent c'est un vrai travail d'accompagnement sophro que nous faisons et en tout premier lieu, apprendre à faire baisser le niveau d'anxiété.
Et pourtant ne sommes-nous pas de plsu en plus seuls? isolés?
en téltravail, sous pression sans pouvoir en parler? seuls ensemble sur les smartphones?
Je suis partie seule quelques jours. Dans un endroit sans wifi et peu de connexion.
Partir seule
Pour vivre à mon rythme
Pour réfléchir
Revenir vers moi
Me questionner
Prendre conscience
Pour marcher et seulement entendre le bruit de mes pas, de ma respiration.
C'est certain que seule, personne n'est là pour interrompre le flot de mes pensées et me divertir.
Personne non plus pour me rassurer quand certaines émotions, angoisses prennent le dessus.
A moi de me débrouiller :-)

Partir seule c'est aussi se rendre compte de toutes les choses que les autres font et réaliser comme c'est appréciable.
Et enfin c'est être contente de rentrer pour retrouver les siens.
Je vous invite à cela , pas forcément plusieurs jours. Mais une journée pour commencer. Sans telephone, juste vous. Dans un lieu qui vous ressource.

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Que faisons-nous de notre temps?

Maman, comment tu faisais avant pour? Je suis de la génération sans smartphone et sans laptop :-).

C’est la question que m’a posée ma fille l’autre jour. S’en est suivie une liste de questions.

L’une d’entre-elle m’a interpelée: comment tu faisais pour réserver un billet de train?

J’allais au guichet de la gare du village, j’attendais. Le guichetier sortait un enorme bouquin qu’il feuilletait, cherchant les meilleurs horaires et les changements de train les plus appropriés.

Puis il imprimait les billets. Je me demande même si petite il ne les écrivait pas lui-même :-).

Cela prenait enormément de temps me dit ma fille. Je n’ai pas souvenir de cette histoire de temps. Peut-être parce que je n’étais pas encore une adulte.

Je n’ai pas l’impression que nous perdions du temps. Certes nos journées étaient bien remplies. Mais je me souviens encore de cette excitation d’aller à la gare . Cela voulait dire que nous allions bientôt partir en vacances. Je me souviens de ma mère discutant avec le guichetier. Je n’étais pas impatiente. Je ne me disais pas que c’était si long.

J’ai répondu à ma fille: aujourd’hui on se connecte à sncf sur notre appli et acheter un billet nous prend 5 minutes c’est certain. Mais que faisons nous du temps qu’il nous reste une fois le billet acheté?

Je n’irais plus au guichet aujourd’hui. Je serais très impatiente de faire la queue et d’attendre. Pas sûre de parler à une guichetier sympa non plus:-). Je prends mes billets sur une appli, et ma frustration est au maximum quand l’appli bug. Cela me prend du temps et de l’énergie. et quand finalement il me reste du temps , je passe à une autre appli qui me fera parait-il gagner du temps.

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Réparer les vivants

Au détour d'une rue parisienne une boîte à livres.

Je choisis ce livre que je n'ai jamais lu et dont je n'ai pas vu le film.

A l'intérieur un mot pour Daniel à l'occasion de son anniversaire.

Dans le tram je commence à imaginer. Qui est Daniel? Je comprends quil part en retraite.

Quel métier exerce t-il qui répare les vivants?

Je le vois évidememment medecin tout d'abord, chirurgien, ou kiné. Pourquoi pas psy?

Mais très vite je me dis que tellement d'autres metiers sont aussi capables de réparer.

Réparer le corps et l'esprit

Réparer l'âme

La réparation , la résilience sont un long processus.

Et défilent dans mon esprit toutes ses femmes et ses hommes qui sont j'en suis sûre de merveilleux réparateurs:

Le musicien

Le fleuriste

Le comédien et le clown

Celui qui masse

L'ami qui écoute

L'inconnu qui pose un regard

J'ai lu le livre un samedi apres midi. J'ai une idée plus précise de qui est Daniel.

Cher Monsieur, j'espère que vous allez bien et que vous êtes heureux. Bon anniversaire 10 ans après

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Ralentir

L'idée du défi "Ralentir" m'est venue lors d'un week-end à St-Omer. Fête de village, mon mari et moi décidons de faire un tour.

Des dames devant nous flânent. Et nous, dont le rythme ressemble plus à une course pour attraper le dernier métro

Nous décidons alors de nous caler sur leur pas.

Combien de temps pensez-vous que nous avons garder ce rythme?

Trop peu de temps. Le temps de me souvenir que mon père était ce monsieur qui savait flâner, observer, s'intéresser à tout ce qui l'entourait et finalement profiter du temps présent.

Je me demande combien de temps il faut à un système nerveux de parisien pour revenir à l'équilibre?

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Salariés et sophrologie: quels sont vos besoins?

Cette année je suis intervenue auprès des salariés d’une petite entreprise. en génral la sophrologie en entreprise se partique en groupe, comme un cours de yoga ou de pilates.

La direction a décidé d’offrir à ses collaborateurs des séances individuelles de 20 minutes, 2 fois/mois.

Nous avons pratiqué en présentiel et en visio.

20 minutes est-ce suffisant?

Oui! surtout quand c’est régulier.

  • Ecoute de la peronne

  • Une ou deux techniques respiratoires

  • Une pratique corporelle et/ou un auto-massage

  • Une visualistation

En présentiel

Sur site nous avons partiquer les techniques respiratoires un peu complexes à mettre en place et surtout sur la posture.

Qu’est ce que la posture?

  • L’ancrage

  • La juste place

  • La juste distance

L’ancrage est une présence à soi-même et une ouverture à l’autre.

L’ouverture a l’autre est l’apprenrissage dela juste distance. Tout est en lien. Pour etre disponible à l’autre je dois d’abord etre présnete à moi-même. alors peu à peut je peux travailler proximité et distance.

Il n’est pas toujours facile en entreprise de connaitre sa place, de rester à sa place, de ne pas prendre trop ou trop peu de place. Par l’expérience concrète de l’ancrage et sans se prendre la tête, la place est justement occupée. J’insiste sur “sans se prendre la tête”: l’ancrage et la posure n’ont pas besoin du mental qui peut prendre une pause:-).

En visio

La demande de l‘entrprise était d’offir un temps de calme et de relâchement.

J’ai ajouté un paramètre important qui m’a permis d’adapter chacune de mes séances à la personne présente.

De quoi avez-vous besoin aujourd’hui?

Au début la réponse était irrémédiablement: besoin de détente.

Et c’est vrai que la première sensation de la première séance est la détente.

Mais j’ai très vite travaillé avec chacun sur les ressentis et les besoins. Au delà de la détente de quoi avez-vous besoin aujourd’hui? Pour certains c’était simple. Pour d’autres, qui cherchaient au départ leurs besoins en y réflechissant cela a pris plus de temps. J’ajoute que les besoins en entreprise sont encore plus occultés que dans le vie. Il n’est pas rare que les salariés debarquent à la séance de sophro en me disant qu’ils n’ont pas encore eu le temps d’aller aux toilettes :-).

Quelques besoins qui, je l’espère ont été entendus, et peut-être satisfaits lors de cette petite parenthèse

J’ai besoin de sommeil, j’ai besoin d’être écouté, j’ai besoin de reconnaissance, j’ai besoin de hurler, j’ai besoin de douceur

etc..

etc..

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Amitié

Cette semaine j'ai animé mon dernier groupe de paroles pour les femmes de Gennevilliers de l'année.
J'ai choisi comme thème l'amitié. Nous entendons beaucoup parler de sororité, bien peu d'amitié.
Il a été question d'amour et de limites, d'attentes et de blessures. Certaines ont pris conscience du manque depuis leur mariage et leur vie de famille. Toutes ont exprimé le besoin vitale de ce lien d'amitié.
Peu finalement ont parlé de réciprocité.
L'une des femmes a dit quelque chose qui m'a fait réfléchir: "l'amitié c'est mon monde à moi, ça m'appartient". Comme une bulle protectrice où l'énergie circule.

Une bulle souple, vivante où je peux m'installer avec celui ou celle qui est mon ami(e), y vivre des confidences, de la complicité et des fous rires sans que personne d'autre ne puisse venir perturber ce moment.

"Je prendrai, dans les yeux d’un ami, ce qu’il a de plus chaud, de plus beau et de plus tendre aussi “ Jacques Brel

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Apprendre à aimer l’été

Nous y sommes: 21 juin, premier jour de l’été. Il reste 3 mois avant le 22 septembre date du début de l’automne :-). Encore 3 longs mois pour ma part.

Rares sont les personnes qui n’aiment pas l’été. Le temps des terrasses, des rencontres et des vacances. Le soleil, les longues soirées et la chaleur qui vient chauffer les os. Et cette fameuse Vitamine D dont nous nous rabâche qu’elle était essentielle. L’énergie est à son maximum et l’exubérance des gens aussi.

Quant à moi, je subis. Et je deviens le parfait symbole de la française qui râle: pourquoi ils hurlent? pourquoi je dois me taper leur musique à fond? pourquoi ils parlent à tort et à travers? Pourquoi la phrase que l’on entend est “faites du bruit”?

Depuis toujours j’attends que cette période passe. Le trop plein d’énergie m’agace. La musique est partout, les gens parlent fort, crient, l’epace public devient semi-privé.. alors que moi-même je suis en “high” et que j’ai besoin de pas feutrés et de musique douce. Vivre à Paris n’aide evidemment pas. J’imagine que si je vivais dans les Alpes ce serait plus simple.

La chaleur m’épuise, me rend nerveuse. Les gens ont chaud mais la chaleur pour moi est infernale et quand je parle de chaleur c’est 28 degrés :-). Je suis souvent malade alors que très très rarement l’hiver quand tout le monde se plaint :-).

Les jours sont longs et moi qui dans l’année, telle une poule me couche très tôt, je n’arrive pas à dormir (Je ne pourrais jamais vivre en Islande :-)).

L’été en France c’est aussi les grandes vacances, interminables,que j’ai toujours détestées. Même petite cette langueur qui trainait en longueur était difficile. J’attendais avec impatience la rentrée, l’odeur des cahiers et la lumière qui baisse.

Voilà de quoi vous pourrir votre belle journée estivale !

Et puis cette année j’ai repris contact avec une copine qui étudie la medecine traditionnelle chinoise. Grâce à elle, j’ai compris que ma hantise de l’été n’était pas uniquement “dans la tête”. Elle etait bien plus complexe. Cette année sans essayer de comprendre je suis ses conseils à la lettre. Pour la 1ère fois de ma vie je suis parfaitement docile. Je l’écris pour le relire tellement c’est inhabituel, l’âge sûrement. J’expérimente et ça marche.

“tu as le yang dans les chaussettes “ m’a t-elle dit. M’est venue l’image très poétique d’un symbole chinois dégringolant dans les chausettes chaussons que j’aime tant.

Et donc….Je mange chaud, je bois chaud et je mets mes pieds dans l’eau chaude. Dans ces moments où la chaleur m’est inssuportable je rajoute de la chaleur. C’est difficile car j’ai plus envie d’une salade de crudités, et d ‘un perrier glacé. Mais les résultats sont là. Je supporte un peu mieux la chaleur. Eviemment c’est comme tout. Il faut du temps pour remettre un système en équilbre. Mais j’ai enfin espoir de pouvoir un de ces prochains étés sauter de joie en voyant le 21 juin arriver.

Bon solstice d’été à tous.

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La souplesse d’esprit d’un enfant

Je reçois une petite fille qui a des maux de ventre à chaque contrôle. C’est une petite fille active, sans aucun problème de sommeil.

Lors de la 1ère séance je donne à la maman quelques Tips pour apprendre. Les notes s’améliorent mais la petite fille est toujours aussi stressée.

“Et si j’avais la même note que quand j’avais eu une mauvaise note ?”

As-tu déjà passé ce contrôle? non et j’ai tellement travaillé, je connais c’est sûr que je connais.

Le contrôle que tu passes aujourd’hui est le le 1er de toute ta vie. Il ne peut pas être comme celui de la semaine dernière ou celui du mois dernier.

Oui c’est vrai.

Comment étais tu habillée pour le contrôle de la semaine dernière? j’avais un pull rose .

Comment tu te sentais avec ce pull pendant ce contrôle? J’avais mal au ventre et les mains moites.

Demain parce que c’est la 1ère fois que tu feras le contrôle tu mettras un autre pull, pas le rose.

Ce conseil parait tellement simpliste. Et pourtant. L’une des manières de visualiser en sophrologie et de ressentir et de corporaliser un état interne. C’est concret et cela passe par de petites actions surtout chez les enfants. Si je ne suis pas habillée de la même manière il ne m’arrivera pas la même chose.

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Salariés, où en est la Qualité de vie au travail?

J’ai quitté l’entreprise après avoir subi un harcèlement. Une négociation plus tard je suis devenue soprologue.

Je me socuiens à l’époque (années 2000) avoir lu le livre de Marie-Francece Hirigoyen, “La violence perverse au quotidien”. Elle était je pense très precuseur dans ce domaine. Depuis de nombreux ouvrages sur la souffrance au travail ont été écrits. Des services entiers dédiers à la QVT, Qualité de vie au travail”.

Où en est-on en 2025?

Je parle ici uniquement de ce que je constate. Je n’ai pas réalisé d’études à grande échelle. Evidemment les salariés heureux ne viennent peut-être pas me voir. Bref ce n’est pas une vraie étude, les biais sont évidents.

Le terrain, c’est ce que je connais le mieux (ex sociologue :-)).

Ce sont essentiellement des femmes que je rencontre. Tout niveau de responsabilité confondu. Des femmes qui dans leur majorité aiment leur job.

Elle viennent me voir et j’interviens également dans les collectivités. Le travail est le sujet numéro 2 abordé, après les enfants. Avant le couple. Avant la santé. Normal me direz-vous, nous passons la journée au travail.

Sauf que dans tous les cas (100%), le sujet “travail” revient à la maison le soir, partage le repas, entrâine l’insomnie, voire même empêche d’avoir des relations de qualité avec la famille. Je l’imagine comme du poil à gratter qui se colle aux vêtements. Vous avez l’image? Le travail c’est comme ce poil à gratter. Il est omniprésent. Accroché au mental.

Je me suis amusée à recopier quelques uns des termes qu’elles me confient (Cf image).

En la regardant je n’ai pas l’impression que les choses aient beaucoup bougé en 25 ans.

Je suis allée voir aussi “comment se débarasser du poil à gratter” :-). Et c’est finalement le conseil basique que je donne. Allez sous la douche, laissez couler l’eau. Enlevez le “travail à gratter”. C’est un début.

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Savoir célébrer

Vous souvenez-vous d’Alice et de son non-anniversaire?

Pourquoi attendre les grands occasions pour célébrer?

Pourquoi même attendre les petites réussites?

Pourquoi attendre?

L’autre jour en séance une jeune femme me raconte qu’elle sait, dans ses journées, s’arrêter pour apprécier le moment, un bon café, un rayon de soleil…

Elle se sent malgré tout assez négative, et en discutant je lui demande si elle célèbre?

Célébrer? on célèbre un mariage, une naissance et c’est tout non? Je ne vais pas m’habiller pour un evenènement anodin? et pourquoi pas.

Je lui propose donc, non pas d’attendre d’avoir une réussite à célébrer, mais d’inscrire à l’avance, dans son agenda 2 ou 3 dates dans le mois où elle va faire quelque chose pour célébrer. Mais si je n’ai rien à célébrer?

Alors vous célébrerez le non évènement. Je la revois 15 jours après. Avec le sourire.

“Quelle énergie cela ma donné. Je me suis habillée avec encore plus de soin, j’ai mangé un truc spécial que je n’ai pas l’habitude de manger, c’était chouette”.

En cherchant des synonymes j’ai trouvé une liste inspirante: louer · fêter · exalter · glorifier · vanter · publier · magnifier · honorer · chanter · encenser · faire.

Je suis certaine que vous trouverez dans cette liste votre manière de célébrer même si rien de spécial ne vous est arrivé aujourd’hui.

Il est temps et il y a tant à célébrer. Même “l’incélébrable”.

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De quoi avez-vous besoin aujourd’hui?

C’est la question traditionnelle que je pose aux salariés de la petite entreprise dans laquelle j’interviens 2 fois par mois.

Pas question de dupliquer une séance. La sophrologie est avant tout adaptable.

J’ai 20 minutes par personne. Peu de temps. Mais c’est ce que je préfère dans mon métier. Trouver la technique, la respiration, l’auto-massage qui convient à l’instant et à la personne. Je les reçois donc seules. Il n’y a ainsi pas de comparaison liées aux ressentis et je peux être au plus prêt de ce qu’elles souhaitent.

Les personnes ont la plupart du temps besoin d’être guidées. Elles ont besoin de temps pour savoir ce qui est bien pour elles ou ne savent pas mettre de mots sur leurs besoins.

Normal, dès que nous sommes devant un écran nous nous oublions. En général et en début d’année, les réponses sont unanimes: faire une pause, être moins stressé.

Au fil des séances les réponses s’affinent:

Parce que les sensations et les émotions sont présentes;

Parce que le mental sait rester à sa place :-);

Parce que l’entraînement est capital et venir régulièrement permet aux personnes un entraînement sans contrainte.

La semaine dernière le travail a porté sur les thèmes suivants:

Retrouver de l’énergie:

Respirations spécifiques, auto-massages et temps les yeux fermés pour aller cherche l’énergie de la terre et la faire circuler en soi.

Me sentir alignée:

Respirations et temps les yeux fermés pour retrouver son axe.

Savoir célébrer:

Ici pas de séance de sophrologie mais plutôt la mise en oeuvre d’une nouvelle habitude de vie.

Massage du diaphragme:

Exceptionnellement je suis allée avec mon tapis de massage :-).

Trouver le positif malgré la morosité ambiante:

Respirations adaptées et technique sophrologie des 3 âges.

.

L’une des salariées a partagée son sentiment de compétence: “je n’aurais jamais pu dire cela l’an dernier”

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Projet “Harcèlement”

L’an dernier j’ai participé au projet initié par la ville de Gennevilliers sur la prévention de la violence à l’école.

Je suis intervenue dans 3 centres de loisirs avec des groupes d’enfants d’âge différent.

Avec les animateurs que j’ai par ailleurs formés pour quils poursuivent le travail.

Travailler avec les enfants est passionnant. Mais je suis de passage.

L’idée ici était de former les personnes qui s’occupent des enfants et les côtoient au quotidien.

Parce que le lien qu’ils ont créé est très fort.

Parce qu’ils connaissent les enfants, les fratries, les parents.

Nous avons donc travaillé en amont avec les animateurs, entre théorie et pratiques adaptées aux âges des enfants.

Puis ils m’ont suivi “sur le terrain” avec les enfants, pour observer et transmettre à leur tour.








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C’est le moment de vous regarder le nombril

Expressions liées au ventre

« Avoir la peur au ventre », « avoir une boule au ventre », « avoir le ventre noué », « savoir ce que quelqu’un a dans le ventre », « avoir du cœur au ventre », « se faire de la bile », « se mettre la rate au court bouillon », « avoir des papillons dans le ventre », « digérer une information », « prendre aux tripes ».

Autant d’expressions qui soulignent ce que l‘on sait aujourd’hui, à savoir le lien entre cerveau et intestins.

Les chiffres :

200 millions, c’est le nombre de neurones présents dans nos intestins.

95% de la sérotonine est produite au niveau de l’intestin.

2ème cerveau, c’est le nom donné aux intestins.

Si les intestins et le cerveau communiquent, cela implique d’une part que les émotions influencent le bien être du ventre mais aussi que l’intestin influence les émotions (via le nerf vague).

Un stress excessif peut donc entrainer des troubles intestinaux et digestifs, voire une fragilisation du système immunitaire, voire une dépression.

Tout n’est pas aussi simple évidemment. Et je crois depuis longtemps qu’une approche pluridisciplinaire est nécessaire quelque que soit la problématique qui vous fait consulter.

Le chi nei tsang est l’une de ces approches et j’en constate tous les jours les bienfaits.

En médecine chinoise le ventre est appelé « cerveau abdominal ».

Ce massage du ventre permet de détoxiquer et de revitaliser les organes. Il n’est pas rare lors d’un massage que le massé se mettre à rire ou à pleurer. Il est possible qu’une colère survienne peu après, le jour même, ou la journée du lendemain. Masser le ventre c’est donner de l’air à un cerveau surchargé et à des émotions en vrac.

En cette période où les émotions nous malmènent, le chi nei tsang permet donc doucement de revenir à un équilibre bienfaisant.

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Merci Jeanine

Jeanine (le prénom a été changé) m’a téléphoné un jour de septembre pour venir se faire masser. Jeanine a 84 ans. Elle marche avec difficulté et ses soucis de santé l’empêche de maigrir.
J’avoue que la 1ere fois je me suis demandé comment j’allais la masser. L’installer sur la table de massage déjà. Et puis tout simplement poser mes mains. Elle ne sentait pas très bon. Ça arrive quand on a 84 ans et qu’on est peu autonome. Ça se bousculait dans ma tête . La peur qu’elle tombe, le doute concernant ma force physique et aussi le dégoût…
Et comme à chaque fois, j’ai mis de la musique et j’ai posé mes mains. Et comme à chaque fois, mes pensées se sont tues, mes émotions se sont apaisées et sont devenues joie, et plaisir à donner et recevoir.
Jeanine vient tous les 15 jours. Elle vit seule. N’a jamais été mariée et n’a pas d’enfants. Alors depuis septembre je la masse, on papote. Quand elle a du mal à marcher je vais la chercher chez elle.
Quand elle a besoin je vais lui faire une course ou lui expliquer comment fonctionne son smartphone… Et comme elle aime le partage, je reçois des cadeaux .
Jeanine vient tous les 15 jours et à chaque fois qu’elle repart elle a les yeux qui pétillent et le sourire aux lèvres. Merci .


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Massage et césarienne

Vie de femme: fausse couche

J’ai reçu une femme qui venait de faire une fausse couche.

Elle est arrivée en me disant qu’elle n’avait pas le choix de faire comme si tout allait bien.

Qu’on lui avait toujours dit que tout était surmontable, qu’elle se devait d’être forte, pour ses enfants, pour son mari. Elle a ajouté rapidement qu’elle ne savait pas se détendre, ce à quoi j’ai naturellement répondu que ça n’était pas necessaire. Surtout ne vous détendez pas :-).

Massage

J’ai simplement au début massé le diaphrame pour que sa respiration s’apaise, puis posé mes mains sur elle avec beaucoup de douceur. J’ai donné de l’energie, de la chaleur.

Et naturellement, lentement, progressivement, je suis arrivée au bas de son ventre. J’ai posé ma main et elle s’est mise à pleurer. J’ai continué le soin en silence. Dans ce partage de 2 femmes qui se comprennent si simplement.

A la fin du soin elle a évoqué la violence de l’hôpital: “pour eux c’est un acte technique, pour moi c’est un monde”.

Sans aucun jugement du travail des medecins.

Et puis elle m’a parlé de la césarienne à laquelle elle n’avait pas pensé depuis des années et qui était revenue à son esprit, dans son corps au moment où je posais ma main.

” j’ai senti comme une cicratisation, enfin”.

Elle est repartie en me disant que quelque chose en elle s’était enfin apaisé.

Se poser

Beaucoup de femmes ont tendance à croire qu’elles ne savent pas se détendre. Engagées dans le tourbillon d’une vie où il est nécessaire d’être toujours au top, se poser pour accueillir l’instant est extrêmement difficile.

” Je ne sais pas faire” est la phrase que j’entends le plus souvent. comme je ne sais pas faire de l’escalade, je ne sais pas parler japonais…

Evidemment le lien est essentiel à ce moment du soin. La confaince pour se laisser aller, je cite “ne pas surmonter”.

Le toucher réparateur

Le toucher est je pense l’acte le plus réparateur pour un corps qui a été traumatisé.

Césariennes non acceptées, fausses couche et curetage, sont autant d’agressions, et d’actes très intrusifs pour les femmes qui les subissent.

Poser la main peut s’avérer très reparateur, un peu comme un câlin que l’on ferait à son enfant

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Merci


Jeanine (le prénom a été changé) m’a téléphoné un jour de septembre pour venir se faire masser. Jeanine a 84 ans. Elle marche avec difficulté et ses soucis de santé l’empêche de maigrir.

J’avoue que la 1ere fois je me suis demandé comment j’allais la masser. L’installer sur la table de massage déjà. Et puis tout simplement poser mes mains. Elle ne sentait pas très bon. Ça arrive quand on a 84 ans et qu’on est peu autonome. Ça se bousculait dans ma tête . La peur qu’elle tombe, le doute concernant ma force physique et aussi le dégoût…

Et comme à chaque fois, j’ai mis de la musique et j’ai posé mes mains. Et comme à chaque fois, mes pensées se sont tues, mes émotions se sont apaisées et sont devenues joie, et plaisir à donner et recevoir.

Jeanine vient tous les 15 jours. Elle vit seule. N’a jamais été mariée et n’a pas d’enfants. Alors depuis septembre je la masse, on papote. Quand elle a du mal à marcher je vais la chercher chez elle. Quand elle a besoin je vais lui faire une course ou lui expliquer comment fonctionne son smartphone… Et comme elle aime le partage, je reçois des cadeaux .

Jeanine vient tous les 15 jours et à chaque fois qu’elle repart elle a les yeux qui pétillent et le sourire aux lèvres. Merci .






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