Sophrologie à l’école maternelle. L’exemple de Gennevilliers
Sophrologie à l’école maternelle. L’exemple de Gennevilliers

Le lieu ET L’objectif

J’interviens dans un centre de  loisirs pendant les vacances scolaires dans le cadre du PRE (projet de réussite éducative). Je travaille dans deux endroits de la ville. Les responsables des centres de loisirs, la responsable du PRE et moi-même avons décidé de travailler avec le même groupe d’enfants tout au long de l’année et d’observer ce qui se passe. J’ai également encouragé les animateurs à venir assister aux séances et à reproduire les jeux tout au long de l’année les mercredis après-midi. Les enfants sont en grand section de maternelle.

L’observation

Elle porte sur les 4 points qui suivent:

  • la capacité des enfants à se calmer par eux-mêmes
  • l’intégration du schéma corporel
  • les répercussions sur le reste de la journée
  • le vivre ensemble

Les séances

2 séances de 30 min avec 2 groupes d’enfants dans 2 centres d’animations différents.

Des jeux qui suivent une séquence identique à chaque fois:

  • Jeux de “bonjour”
  • Jeux d’étirements
  • Jeux de libérations des tensions par le souffle
  • Jeux d’ancrage
  • Jeux d’attention par les 5 sens
  • Jeux de coopération
  • Relaxation finale

Déroulement et Observation

Le groupe est le même avec parfois 1 ou 2 enfants qui se greffent sur le groupe de base.

Dans l’un des groupes, l’animateur poursuit le travail entre mes interventions.

Intervention 1, vacances de la Toussaint:

Les enfants sont très agités. Je remarque une certaine violence entre eux. Un grand besoin de câlins également. Beaucoup restent à coté de moi et veulent s’asseoir sur mes genoux. Ils ne ferment pas les yeux, chose normale à cet âge là. Ont du mal a rester allongés.

Intervention 2, vacances de Noël:

Ceux qui me connaissent deviennent moteurs du groupe et intègrent les quelques nouveaux. Certains enfants stigmatisés à l’extérieur de la séance prennent une place différente. Je ne les connais pas en dehors et n’ai aucun à priori. Mon regard est donc le même quelque soit l’enfant.

Lors de cette intervention, chacun prend ses marques. Ils se souviennent des jeux et les redemandent. Encore très en demande d’affection et de reconnaissance. Ils acceptent de s’allonger sans problème. L’après-midi est plus calme.

Intervention 3, vacances de Février

Je suis étonnée de l’évolution. Je constate beaucoup moins d’agressivité et une capacité à l’attention plus grande. L’ancrage se précise. Ils sont à l’aise dans le groupe et expriment ce qui est bien pour eux. L’un d’eux très fatigué préfère se mettre sur un coussin et dormir. D’autres font des allers retours entre les jeux que je propose et qu’ils aiment et ceux qui leur conviennent moins. Ils réclament la séance allongée quand ils en ressentent le besoin. Certains ferment le yeux pendant la petite relaxation. Les câlins sont là pour dire bonjour ou conclure la séance.

Conclusion

Tout d’abord je constate une grande différence entre les centres de loisirs ou la directrice et les animateurs sont investis. Ce sont eux que connaissent les enfants et qui impulsent le mouvement. Quand l’animateur poursuit le travail entre les vacances scolaires, les enfants connaissent, enregistrent et la répétition a des résultats extrêmement positif. L’un des animateurs me disait que le retour au calme se faisait plus vite et facilement. Les enfants savent se calmer.

Le cheminement des enfants se perçoit au fil des séances. Au niveau du schéma corporel ou du rapport à l’autre. Ils bousculent moins, sont plus attentifs les uns envers les autres.

Je retourne aux vacances de Pâques avec un travail sur les émotions.

Un débriefing est prévu en fin d’année avec les parents. Je pense leur montrer concrètement le travail effectué pendant ces 4 périodes.

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